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HUTCHINSON : Les technologies marines au service des énergies renouvelables


Créée en 1988 à l’initiative de deux actionnaires, l’établissement alsacien d’Hutchinson est le fruit de l’association de leurs savoir-faire, à l’origine dans la production de pièces lamifiées élastomère-métal pour sous-marins. Depuis, audelà de son expérience sous-marin l’entreprise s’est ouverte à divers secteurs d’activités (spatial, puis, offshore pétrolier, ferroviaire, et plus récemment, énergies marines renouvelables) dans une stratégie de diversification. Son intégration au Groupe Hutchinson en 2005 élargit d’autant cette démarche de développement, dans l’esprit d’innovation qui anime les mécaniciens de cette société.

Rencontre avec… Monsieur Gérard Guyot, Directeur des programmes, Monsieur Olivier Moog, Directeur de site, Monsieur Alain Skraber, Ingénieur commercial Défense et EMR.

Les Cahiers de l’Environnement : En quoi consiste précisément votre activité dans les EMR ?

Hutchinson : En mer, les systèmes flottants sont forcément soumis à de fortes agitations qui leur imposent de rudes efforts, ou de lourdes charges de fatigue. Notre activité consiste à étudier puis à élaborer des articulations permettant les mouvements des systèmes flottants, et supportant les efforts créés par leur ancrage. Nous pouvons intervenir selon trois approches :

Concevoir des articulations, placées judicieusement qui résisteront à ces efforts, tout en supportant les déplacements requis par le principe même de ces générateurs d’énergie. Composés de métal-élastomère, nos équipements ne nécessitent pas d’entretien et peuvent se dimensionner pour une durée de vie bien supérieure aux systèmes eux-mêmes.

Fiabiliser l’installation en mer en atténuant les efforts créés par la houle au moment de la pose des équipements (éoliennes, plateformes…)

Accélérer les opérations de connexion et de déconnexion sur les ancres nécessitées par l’installation et la maintenance des équipements.

LCE : Pouvez-vous citer quelques exemples de projets représentatifs ?

Hutchinson : Afin d’illustrer notre intervention sur la partie articulation d’équipements marins, nous pouvons citer le projet nommé « Ceto », le troisième prototype de la société australienne Carnegie. Il s’agit de l’installation d’un pilote houlomoteur, une machine productrice d’énergie électrique à partir du mouvement des vagues grâce à une bouée immergée. Entre cet appareil et ses fondations, nous avons fourni une rotule, soit une articulation qui reprend les efforts de la machine et en anticipe les mouvements.

Dans le cadre de l’aide à l’installation que nous proposons, notre intervention sur le champ éolien « SYLWIN » consistait à compenser la houle lors de la dépose offshore d’un transformateur électrique reliant le champ au réseau. Aussi, nous avons permis l’installation d’une plate-forme pré-équipée de plus de 20 000 tonnes lors d’une opération dite de « Float Over ».

Nous fabriquons actuellement les équipements du deuxième « Float Over » en mer du Nord pour installer le transformateur HVDC du champ « DOLWIN ». En partenariat avec Hutchinson, la société Eel Energy a réalisé des essais de prototypes en bassin puis en mer à échelle réduite, d’un tout nouveau type de machine hydrolienne. Constituée d’élastomère, une membrane, tel un tapis volant, est placée dans les fonds marins, face aux courants. Des vérins positionnés sur la membrane sont activés par les mouvements de celle-ci et produisent de l’énergie. Son autre grande innovation ? Elle produit de l’électricité à partir de faibles courants. De fait, n’ayant plus besoin de fortes marées, elle dispose d’un nombre de lieux d’implantation 1000 fois plus grand qu’une hydrolienne classique.

LCE : Comment qualifieriez-vous votre implication pour l’environnement ? Hutchinson : Notre activité s’inscrit directement dans une contribution active à la préservation de nos énergies. Mais nous devons tout ce bénéfice à la mer. Elle est celle qui nous a rapprochés. En observant le comportement d’un composant devant s’adapter au milieu marin et à l’excitation dynamique à laquelle il est confronté, nous avons été à même de développer des solutions fiables. Associant à cela les contraintes et conditions complexes de mise en installation en mer, et nous sommes capables de transposer de telles exigences à d’autres futurs systèmes ! Forts de cette maîtrise, nous avons souhaité mettre à profit notre savoir-faire pour ces nouveaux types d’applications que sont les énergies marines renouvelables.

LCE : Quelle projection faites-vous suite à ces expériences ?

Hutchinson : Nous participons dans ce secteur à une démarche de long terme. Sa maturation s’étend en effet sur les vingt prochaines années. C’est pour nous un privilège que d’accompagner son développement dès sa jeunesse. En tant qu’ingénieurs, nous sommes à chaque fois plus impressionnés de voir à quel point l’innovation avance et crée des technologies de plus en plus efficaces. « Ce n’est pas donné à tout le monde de démarrer du point zéro et de participer à des technologies innovantes naissantes », partage Monsieur Guyot. « Il faut simplement que celles ci se décantent avec le temps… ».

LCE : Comment procédez-vous à l’initiative d’une de ces inventions ?

Hutchinson : La rencontre avec les principaux acteurs du secteur permet d’échanger sur ces nouvelles technologies, de faire connaître nos équipements et de promouvoir le bénéfice de leur intégration, et ceci dès la conception des générateurs d’énergie. C’est pourquoi nous exposons certes à d’importants salons, comme le Salon MRE Manche qui s’est tenu au Havre au mois d’Octobre dernier, mais en visitons également.

HUTCHINSON

1 Rue de l’Industrie BP

60146 68701 Cernay Cedex

03 89 75 66 67

www.hutchinson-oil-gas.com

(site dédié oil&gas)

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